Dès aujourd’hui et jusqu’au 13 octobre 2009, est exposé au Musée et galerie d’art de Birmingham en Angleterre, une partie d’un fabuleux trésors découvert récemment au milieu d’un champ du Staffordshire. L’inventeur du trésor, Terry Herbert, à l’aide d’un détecteur de métaux, a dégagé du 5 au 10 juillet 2009, ni plus ni moins que le plus grand trésor anglo-saxon d’Angleterre trouvé à ce jour. L’essentiel du trésor est constitué de 70 gardes et de 64 pommeaux d’épées ainsi que 650 objets en or, totalisant un poids d’environ 5 kg, de même que 530 objets en argent et une grande quantité de pierres précieuses. L’absence d’objet typiquement féminin est à relever. Selon l’analyse typologique des objets ceux-ci remontent au plus tôt à la fin du 6ème siècle et au plus tard au début du 8ème siècle, ce qui couvre l’ensemble du 7ème siècle, dans un lieu qui, à l’époque, constituait le cœur du royaume de Mercie. A la fin de cette exposition publique, les objets devraient rejoindre le British Museum pour expertise et évaluation.

Staffordshire Hoard
Une partie du trésor du Staffordshire.

Dans un premier temps, comme pour la mise au jour du trésor de Mathay, c’est l’utilisation d’un détecteur de métaux qui aura été à l’origine de la découverte. Dans ce cas également, vu l’importance de la trouvaille, l’inventeur a jugé bon de se tourner vers les institutions archéologiques compétentes, afin que celles-ci puissent faire une observation scientifique du contexte d’enfouissement. Ainsi, dans la plus grande confidentialité possible une fouille put être conduite du 24 juillet au 21 août 2009, amenant à la récolte de la seconde partie du trésor. A cette occasion, je tiens à saluer le dynamisme de nos collègues britanniques qui en moins de trois mois sont parvenus a boucler un premier rapport de fouilles, a établir un inventaire des trouvailles, à monter une exposition destinée au grand public et à mettre à disposition des internautes l’ensemble de la documentation récoltée à travers un mini site Internet spécialement mis en ligne pour l’événement. Sur ce site on trouve des liens pour visionner des vidéos, consulter les rapports et accéder à une série de 634 photographies conservées sur un compte Flickr. Sans aucun doute une procédure à suivre lors de toutes découvertes de cette importance.